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5 questions à Laurent Perrier (compositeur de musique électronique et ancien et futur stagiaire CIFAP)

musique électronique

1/ Comment définirais tu ton métier ? Par quelles étapes en es tu arrivé là aujourd’hui ?

Je suis compositeur en musique électronique, avec deux activités différentes mais complémentaires :
 
1- La production discographique via mon propre label "sound on probation" qui édite en CD et vinyle mes différents projets : Zonk't (electronica/idm/Glitch/dub), Heal (nu-jazz, ambient dub, abstract hip-hop, Pylône (musique électroacoustique, expérimentale, minimale), Cape Fear (Post-rock, post-punk, métal dub), et sous mon propre nom Laurent Perrier, sort les projets à thèmes ou conceptuels. (voir une vidéo)
 
2- Compositeur pour la danse et le théâtre. Je suis intermittent du spectacle grâce à ces activités. Je gagne ma vie comme ça. Les deux sont très liés dans le sens où l'on retrouve la plupart des musiques que je fais pour la danse, sur mes disques, de manière remaniée.
 
2/ comment as-tu commencé et qu’est ce qui t’as donné le goût ?
 
J'ai monté un label "Odd Size" en 1986, puis un magasin de disque sur Paris en 1991. En 1986, j'ai rejoins le groupe de rock industriel Nox. Je viens du Punk et ai commencé en tant que batteur à l'age de 15-16 ans.
La danse, je l'ai rencontré par hasard, en 1999, via mon amoureuse de l'époque qui était jeune chorégraphe.
Et puis, tu te montes un réseau. J'aurais pu me retrouver dans le cinéma ou dans la pub, mais vu mon passif et mon goût pour l'expérimentation, il était tout aussi logique que je rejoigne la danse, car les chorégraphes sont très friands de ces musiques.
En tout cas, j'ai toujours fait cette musique. A l'époque j'étais rmiste et aujourd'hui on me paye pour la faire. J'ai fait pas mal de choses gratos au début et j’ai rencontré de plus en plus de gens.
 
3/ comment s’est passée ta rencontre avec Pietragalla et quelle va être ton travail avec elle présent et à venir ?
 
La rencontre avec Pietragalla s'est faite très récemment. C'est quelqu'un de très abordable et de très gentille.
La rencontre avec elle et Julien Derouault qui co-signe les pièces avec elle, s'est faite très simplement.
Ils avaient un de mes cd, et m'ont contacté pour travailler avec eux, sur une prochaine pièce et de refaire certaines parties, et la plupart des liens sur une pièce déjà crée (La tentation d'Eve), qui jouera en début d'année au Palace à Paris.
 
4/ comme tu as toujours énormément de projets personnels, quelles sont ils ?
 
Je finis un nouveau disque en collaboration avec Kinetix, un compositeur italien, qui sortira en septembre, suivis de près par une autre collaboration avec mon vieux pote Laurent Pernice qui jouait aussi dans Nox.
Je continue aussi de travailler sur un projet que j'ai mis en place il y a 6 mois; un album composé à partir de matières sonores envoyés par Lawrence English, Francisco Lopez, Kinetix, Hans Tammen, Christian Zanési, et Tom Recchion. Un disque très électroacoustique, ambient expérimental.
Pour les projets immédiats, ça va être de donner le biberon à mon fils à 16 h 00, et de regarder Portugal/Côte d'ivoire, match de Coupe du monde de foot, puis de préparer une pizza au chorizo pour ce soir.
 
5/ on te voit souvent chez Cifap, quelle est ta relation à la formation ?
 
En tant qu'intermittent j'ai droit à une formation par an (pour simplifier); et j'en profite beaucoup. J'ai toujours appris les choses par moi-même et j’ai un peu boudé les modes d'emplois. Faire de la musique d'abord, et voir comment ça marche après. C'est intéressant comme procédé, mais maintenant je reviens un peu en arrière. Au lieu de galérer pendant des heures pour savoir comment marche un logiciel, j'ai la chance d'avoir quelqu'un qui va tout m'apprendre d'une part, puis me montrer "ses petits trucs, ses petites astuces à lui". Et puis quand tu fais de la musique électronique comme moi, tu es souvent isolé dans ton studio. De plus je fais très peu de concerts. C'est donc très stimulant de venir apprendre un logiciel avec d'autres gens dont les questions vont également beaucoup t'apporter. Au Cifap, j'ai fait Samplitude, After Effect (vidéo) et dernièrement Ableton Live, logiciel avec lequel je travaille exclusivement depuis cette formation et qui a changé ma façon de faire de la musique. J'y ai rencontré le maître Dumé (aka Otisto23 / Dominique Poutet), qui m'a apporté ce que j'explique au dessus. Au delà du logiciel, le formateur est très important, et ceux rencontrés aux Cifap sont vraiment de qualités; je le dis car j'ai fait des stages ailleurs (sur des logiciels non proposés par le Cifap).¨Pour Dumé, outre ses qualités pédagogiques (très important pour vraiment apprécier le logiciel et de ne pas décrocher), il a su répondre à toute mes questions et m'a montré un autre langage musicale.
Ces formations, en tant qu'intermittent, sont prises en charges, donc gratuites pour moi, il faudrait être fou pour ne pas en profiter.
Mais visiblement, certains, passés un age, n'ont plus le désir ou la curiosité d'apprendre et c'est bien dommage.

 

15/06/2010

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