Une formation, un projet : Emilie Camacho et le livre audio
                                        De la danse contemporaine au livre audio : Émilie Camacho raconte comment sa formation au Cifap a mené rapidement à un premier projet. Une reconversion réussie !
Après 25 ans de carrière dans la danse contemporaine, Émilie Camacho a choisi de prêter sa voix aux histoires qu’elle aime raconter. Formée récemment à la lecture de livres audio au Cifap, elle revient sur cette expérience singulière, entre technique, interprétation et plaisir du son.
Pourriez-vous svp présenter votre parcours professionnel ?
J’ai un parcours d’interprète en danse contemporaine qui s’étale sur 25 ans. Dès mes premiers engagements on me demande de parler au plateau. j’avais fait un bac option théâtre, j’aimais déjà prendre la parole sur scène. Le mariage des deux me convenait complètement et créait du désir de progression. J’ai alors poursuivi ma formation théâtrale et les chorégraphes m’engageaient aussi pour cette appétence et cette compétence.
Pourquoi avez-vous décidé de vous former à la lecture de livre audio ?
En devenant chorégraphe et porteuse de projet moi-même, j’ai commencé à poser ma voix sur mon propre travail vidéo et donc à travailler des enregistrement de textes . Évidemment l’âge avançant je cherchais aussi des perspectives d’interprétation qui engage moins le corps pour un envisager un futur professionnel artistique désirable. Je cherchais une formation à caler dans mon calendrier, une formation qui enrichisse mes compétences techniques et mes pratiques. Mais surtout j’adore raconter des histoires. Tout ça me paraissait faire un combo gagnant.
Pourquoi avez-vous choisi ce stage au Cifap ?
CIFAP est un nom qui ne m’était pas inconnu. Depuis quelques années les formations fleurissent, mais l’ancienneté et la communication sérieuse du cifap autant sur le site et les réseaux que lorsque j’ai eu un responsable de formation au téléphone, m’ont conforté dans cette idée que l’organisme Cifap était le bon, et le timing correspondait, ce qui dans nos professions est un facteur déterminant.
Quel est votre plus grande surprise, ou votre plus grand apprentissage dans le déroulé pédagogique de la formation ?
J’ai appris énormément notamment sur le vocabulaire technique employé, la précision de certaines prononciations d’assemblage de lettres, sur mon rapport physique intime casque-micro, sur l’apport de la pomme à la qualité de la salive aussi. J’ai adoré passer autant de temps en studio d’enregistrement. Mais surtout j’ai concrétisé que la voix que j’entendais de l’intérieur n’était pas celle que les autres entendaient. Ça parait évident mais je sais que malgré les enregistrements, je n’entends toujours pas ce que les autres entendent et c’est fascinant, parce que ça me l’a fait conscientiser aussi au sujet de ma danse.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
J’ai découvert que le rapport de direction que j’avais avec un.e chorégraphe, je le retrouvais avec l’ingénieur du son ou le / la DA du studio, et je découvre que j’adore être dirigée et que l’oreille de l’autre côté de la cabine a le même pouvoir en moi que les yeux des spectateurs.
Quel apprentissage vous a le plus servi lors de l’enregistrement de « The problem with falling » ?
La technique de drop, qui consiste à s’arrêter et reprendre pour améliorer un détail dans la lecture, et la relation à l’ingénieur du son.
Quel sont vos projets à venir ?
Attendre la sortie du livre audio le 13 novembre et faire en sorte que celui ci en déclenche d’autres, beaucoup d’autres.
Pour conclure…
À travers cette formation, Émilie Camacho a trouvé une nouvelle manière de mettre en jeu son interprétation et de prolonger son parcours d’artiste. Un bel exemple de reconversion créative rendue possible par la formation professionnelle.
Crédit photo @Lena Pinon Lang