Gabriella CSERHATI, réalisatrice, metteur en scène et formatrice : La frontière entre acteur et personnage
5 questions à Gabriella CSERHATI, réalisatrice, metteur en scène, et formatrice "fil rouge" de la nouvelle session de la formation "la frontière entre acteur et personnage".
Qui es tu ?
Je suis une « bombe » d'énergie canalisée prête à faire sauter en douce les préjugés sur le métier d'acteur. Je suis metteur en scène, réalisatrice, hongroise, formatrice pour des comédiens qui recherchent le défi et qui veulent travailler avec audace et responsabilité. J’ai pour ambition de développer leurs énergies, afin de pouvoir leurs en faire profiter et par là même de densifier à travers le travail collectif chaque individu dans son métier d’acteur.
Qu’est-ce que tu as fait, ton parcours ?
Je suis réalisatrice de métier, mais très vite pour moi diriger des acteurs a comporté un volet de « formation » et « d'expérimentation » de l'outil du comédien, dans son envie de recherche, de conquête du « Graal », d’évolution. Donc, la directrice d'acteur s’est associée à la formatrice que je suis. Je coache de plus en plus régulièrement des comédiens pour les aider à préparer leurs rôles. Je donne aussi des cours particuliers parallèlement à mes créations théâtrales. Créations où j'expérimente avec une troupe de comédiens « travailleurs » de nouveaux exercices toujours dans le même but : comprendre le moment de grâce.
Pourquoi l’idée de cette formation ?
Parce que la suffisance que j'avais cru déceler dans le métier m'a beaucoup questionnée, interpellée et j'ai eu envie d’agir, de réagir, en faisant partager mon expérience et les exercices que j'ai créés, pour les mettre au service de comédiens qui ont envie, eux aussi, d'être capable d'entretenir leurs machines créatrices surtout pendant les périodes de sécheresse d'opportunités.
J'aime leurs faire expérimenter leurs potentiels et il m'importe de les pousser à se rendre compte qu'ils peuvent se nourrir d’une façon « autonome ». La première étape pour moi c'est "acteur et personnage", c'est LA question de départ.
Les frontières sont personnelles, mais si on ne prend pas la peine de les définir, et/ou les redéfinir, on gaspille son potentiel, son temps, son énergie et ça, pour le coup, ça m'enrage!
Et vous me répondez, oui, ok, mais pourquoi pas en séance individuel ? Et bien parce que j’ai l’intime conviction que le travail de groupe est un moteur sans aucun équivalent.
Tes projets artistiques ?
Je suis l'indépendante de service en terme artistique mais pas en terme d'éthique.
Le top 5 : J'ai coréalisé deux courts et un long-métrage de fiction avec Fabien Lartigue et créé un dispositif de mise en scène le « THéâTRe CaCHé » qui tourne en ce moment avec son 4e volume, une expérience particulière pour les spectateurs mais aussi pour les acteurs, mais chut ! Comme son nom l’indique… c'est caché… Je suis aussi fondatrice d'un collectif de recherche théâtrale: le « GRouPe KoMilFo » au sein duquel on développe des spectacles, je pense, « osés ».
La rencontre avec le CIFAP ?
Génial! Non vraiment! J'ai entendu parler de Cifap par des collègues techniciens du cinéma, et par des comédiens que je coachais, justement, et qui y étaient passés en formation. Ils m'ont clairement invité à y aller. J'avais cette idée de formation bien établie dans ma tête et je me suis dit, dans ce cas-là, je propose un vrai truc, comme je l'entends, sans compromis, toujours dans l’indépendance. De ma rencontre avec Patrice Desphelippon, j'ai été vraiment encouragée pour approfondir au mieux cette proposition, mon envie d'audace et d’indépendance ont été carrément soutenues, je suis hyper reconnaissante de la confiance qu'il m’a accordée et je suis contente de travailler dans un endroit où on cherche à "élever le niveau" et j’ai envie d’y contribuer.
Qu’on se le dise !
Pour toutes informations concernant la formation merci de nous contacter ou de nous appeler au 01 48 18 28 20
17/02/2012